paroles du bout du monde

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jeudi 4 décembre 2008

un cité maya dans un écrin de jungle : Tikal


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Je quitte le Bélize pour entrer au Guatemala, je m'éloigne de la côte Caraïbe pour le village pittoresque de Flores. Géographiquement, Flores est une saillie de terre au sud du lac Peten Itza flanquée d'un pont unique pour la rejoindre. On traverse le pont et on change de dimension, une route pavée encercle les blocs de maisons colorées et donne l'impression d'une bulle touristique à l'écart de la ville adjacente de Santa Elena. Un endroit douillet pour nous réconforter et nous préparer à recevoir une gifle visuelle et émotionnelle puisque cette petite péninsule est la porte d'entrée au site archéologique de Tikal. Des pierres, encore des pierres ou une cité maya de plus, dira le touriste blasé, sauf que sur les chemins ombragés de l'éblouissante et enchanteresse cité de Tikal, a sans doute éclos la distinction de la plus belle cité de l'empire maya.
Le site est vaste et les routes nombreuses pour connecter les monuments les uns aux autres. Plus que jamais, la jungle s'est emparée des vieux édifices d'une civilisation éteinte qui, jadis, construisait et animait ces pyramides de pierre. Pour vivre pleinement l'expérience de Tikal, il faut partir à l'aventure comme un voyage pour lequel on s'engagerait sans itinéraire établi ou comme un plat qu'on commanderait sans savoir son contenu. Un retour aux sources pour une exploration authentique, où l'effet de surprise s'est invitée à chaque bifurcation des sentiers de découverte.
Dans le bus du retour, le tourbillon sensoriel s'estompe à peine qu'une graine vient de germer dans ma tête. Une autre cité, encore plus grande et plus mystérieuse dont la pyramide principale couvrirait à elle-seule la totalité de la place centrale de Tikal. Impensable de se dire que cette cité continue à errer dans l'anonymat à l'abri des convoitises. Pour y accéder, il faut dépoussiérer ses chaussures de trek et marcher pendant 2 jours à travers la forêt pour finalement s'émerveiller face à cette cité grandiose connue sous le nom d'El Mirador. Malheureusement, ce n'est pas la bonne saison pour s'y rendre mais ce genre d'aventure m'attire et à peine arrivé, j'ai déjà une bonne raison de revenir au Guatemala.

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vendredi 28 novembre 2008

balade en barque jusqu'à Lamanai


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A l'image du village d'Astérix, un petit coin de terre à la culture anglo-saxonne résiste en Amérique centrale. Le seul pays de cette partie du monde où l'anglais est la langue officielle depuis que le Guatemala a accepté de céder cette terre aux britanniques. En échange, ces derniers s'étaient engagés à construire une route qui relierait la côte Caraïbe à la côte Pacifique. La route ne fut jamais construite et le Belize obtint son indépendance il y a un peu plus de 20 ans. Il s'agit d'un pays peu peuplé qui regorge néanmoins d'une diversité culturelle et ethnique frappante. Mayas et métisses forment l'ethnie la plus importante à tel point que dans la rue, les locuteurs de langue espagnole ont dépassé leurs homologues anglais. A côté de ce groupe, plus de 10% de la population est mennonite ; la culture Garifuna se répand sur le littoral et les îles du pays ; et une grosse quantité d'indiens et de chinois investissent les échoppes. Pour un total d'à peine 300 000 habitants, le Belize est exemple d'intégration et de tolérance.
Mais bien avant que l'homme moderne trace des frontières arbitraires, le peuple Maya occupait l'ensemble du Belize et de nombreux vestiges et cités peuvent être visités. Lamanai compte parmi ceux-ci et a la particularité d'être accessible en bateau. 2 heures d'embarcation rapide sur une rivière aux eaux troubles et flanquée d'une nature verdoyante. Malgré notre passage bruyant, plusieurs animaux se présentent à nous tels qu'iguanes vertes, crocodiles, et singes-araignées. La croisière s'avère finalement assez courte et on enchaine avec la visite du site archéologique. Un petit parc dans lequel les édifices majeurs offrent une belle vue sur la canopée et la rivière. Nous terminons notre balade en fin d'après-midi et repartons en bateau vers la ville d'Orange Walk.

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lundi 24 novembre 2008

les fascinants jeux de lumière des cenotes

Les plongeurs du monde entier se bousculent dans le Yucatan pour une immersion un peu particulière. Et moi aussi, j'ai cédé à cette tentation, l'univers étrange de la plongée en grotte. Ici, pas de poissons, pas de coraux, pas de courant mais des couples de stalagmites et stalactites, des jeux de lumière ahurissants, une visibilité pouvant atteindre 100m et une impression dantesque de naviguer dans un autre monde. Pour mon baptême, j'ai réservé une journée intensive avec la découverte de 3 cenotes, Dos Ojos, Calavera et Grand Cenote. Une sélection enivrante : Dos Ojos pour ses excroissances rocheuses subaquatiques et les rayons du soleil qui éclairent par endroits cette cathédrale immergée, Calavera pour ses eaux vertes et ses haloclines et Grand Cenote pour sa formation en demi-lune. Avant de plonger, nous recevons des consignes strictes sur la sécurité. Nous nous mettons à l'eau et munis d'une lampe, nous commençons à palmer le long d'un fil d'Ariane. La sensation de respirer sous-terre et de déambuler dans une obscurité quasi-totale me font frissonner de plaisir. Nous jouons avec les stalactites dans un silence lourd que seul le bruit de nos bulles déchire. Au fond de la grotte de Dos Ojos, un trou laisse jaillir les rayons d'une lumière douce et salvatrice ; les plongeurs d'une autre palanquée semblent flotter au milieu de ce halo lumineux. Joie intense d'évoluer dans ce monde irréel. Le temps passe vite et nous sommes déjà à mi-plongée, nous faisons machine arrière et palmons vers la bouche d'entrée. Nous sortons, le sourire vissé aux lèvres et pas encore tout à fait remis de notre expérience souterraine.
Les autres plongées complèteront le patchwork émotionnel de ces pérégrinations aquatiques.

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A mi-chemin entre Tulum et Playa del Carmen, un autre cenote attire les inconditionnels ou néo-passionnés de ces réseaux aquatiques souterrains. Le cenote Chacmool offre les plus beaux jeux de lumière et à ceci s'ajoute une opportunité inoubliable de couper la plongée en deux en perçant la surface pour déboucher dans une grotte. Nous retirons nos masques et nos détendeurs pour contempler quelques minutes cette cavité fermée. Nous sommes comme les pionniers devant leur découverte. Le bonheur au ventre nous nageons en surface, nous observons les différentes stalactites et les racines de plusieurs arbres qui se sont infiltrées dans la roche du dessus pour venir puiser le liquide nourricier. Le temps vient de quitter notre trouvaille et repartir vers le plancher des vaches avec cette même sensation lorsqu'on finit la plongée, de n'être plus tout à fait là, l'esprit flottant à plusieurs mètres sous l'eau.

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